Une autre Espagne, sans corrida ni flamenco. Une région autonome de plus de 2 millions d’habitants.
Une langue, le Gallego, qui s’est imposée à côté du castillan national.
La région la plus méridionale de l’Europe.
Au Nord et à l’Ouest une terre côtière de roches et de sable fin, fouettée par les vents et les tempêtes de l’océan Atlantique qui a sculpté les falaises et les Rias -  Et la Costa da Morte, belle et violente - Une mer généreuse, nourricière mais aussi meurtrière, sépulcre des naufragés.
A l’Est une terre qui s’élève jusqu’à 2124 mètres d’altitude lorsqu’elle rejoint l’ouest de la cordillère Cantabrique.
Le vert prédomine, végétation luxuriante des forêts où le chêne et le châtaignier s’imposent. Où les « pallazas » constructions cylindriques en pierre et toit de paille s’inscrivent dans une tradition architecturale d’avant l’époque romaine, dans une Galice celtique.
En descendant vers le Sud, la Ribeira Sacra, les rivières Sil et Miño ont creusé des canyons d’une grande beauté. Une terre généreuse de vignes et châtaigniers ; y coule le vin, le miel et l’huile d’olive.
La terre s’incline à l’approche de la frontière avec le Portugal, mais elle témoigne encore des bouleversements géologiques.
Toute la Galice est belle, plus encore l’accueil des galiciens, fiers de leur passé, de l’époque des castros, de leurs traditions encore empreintes de rites pré-chrétiens mais aussi de leur labeur qui s’inscrit dans la continuité d’occupations ancestrales.
Fierté et amour dans la pratique d’un métier qui a du sens, d’un folklore qui les unit dans leur singularité.
Quant aux chemins vers Santiago de Compostelle, ils ne désemplissent pas de pèlerins venus du monde entier.
Le film voyage entre passé et présent à la rencontre d’une terre et surtout d’une communauté d’hommes et de femmes au caractère fort.