Salles d’exposition temporaire.
En partenariat avec le musée des dentelles et broderies de Caudry.
Du 22 avril au 20 août 2017

Antoine-François Saint-Aubert, artiste cambrésien au XVIIIème siècle / Regard contemporain du couturier Philippe Deverdieu.

Pour la première fois, vont être réunies l’ensemble des œuvres réalisées par le peintre Antoine-François Saint-Aubert, né à Cambrai en 1715, dont le musée des beaux-arts possède depuis sa création cinq dessins et dix tableaux. Avec des œuvres de l’artiste venues d’autres institutions (Palais des Beaux-Arts de Lille, musée des beaux-arts d’Arras, École des Beaux-Arts de Paris…), cette exposition entend les confronter à leurs possibles sources d’inspiration, artistes prestigieux issus de prêts du Louvre, des musées de Bayonne, Douai ou encore Valenciennes.
Si les parts de réalité et de légende sont entremêlées dans les débuts de la carrière de l’artiste (fils du jardinier de l’archevêque, le jeune homme aurait été formé par le grand Antoine Watteau !), Saint-Aubert demeure toute sa vie attaché à Cambrai : après s’y être marié en 1741, il y réalise des décors religieux à la demande de l’archevêque. Il va surtout gagner sa vie en peignant des scènes de la vie quotidienne dans sa ville natale, parfois en série, sans doute à la demande de la clientèle. En 1780, il fonde l’école communale de dessins, gratuite, ancêtre de l’actuelle École d’art.
Au-delà de l’aspect local, Antoine-François Saint-Aubert s’est inspiré d’autres sources beaucoup plus éclectiques, donnant des œuvres plus confidentielles, jamais vendues et léguées au musée par le petit-fils de l’artiste en 1854. Traitant de diablerie et de sorcellerie, venues directement du peintre flamand du XVIIème siècle, David II Teniers le Jeune, ou des thèmes nouveaux de l’opéra et l’orient, à la mode en France en cette deuxième moitié du XVIIIème siècle, Saint-Aubert apparait bien comme un artiste profondément ancré dans le siècle des Lumières.
Séduit par l’univers d’Antoine-François Saint-Aubert, le couturier Philippe Deverdieu a été invité par le musée des  dentelles et broderies de Caudry à créer des tenues haute couture directement inspirées par l’artiste. En regard des œuvres anciennes et faisant partie intégrante de l’exposition, ces robes, combinaison et manteau apportent une réelle touche de poésie contemporaine.

Autour de l’exposition :

Visites gratuites de l’exposition(comprises dans le billet d’entrée du musée)
Les dimanches 4 et 18 juin ; 2 juillet et 6 août à 16h00

Les Petits Amis du Musée : ateliers jeune public
« Costume d’époque » : pendant les vacances scolaires d’été
mercredi 16 août pour les 6-8 ans ; jeudi 17 août pour les 9-12 ans
Tissus, dentelles, rubans… et autres matières. Les enfants découvrent la nouvelle exposition du musée : « De la toile à l’étoffe ». En atelier, ils imagineront et confectionneront un costume, un habit contemporain ou futuriste, selon leurs envies.

Atelier ados/adultes
« De l’éventail au pouf aux sentiments »
samedi 24 juin
Au cours d’une visite de l’exposition, découverte du langage et les codes vestimentaires liées aux accessoires du XVIIIème siècle, de l’éventail au pouf aux sentiments. En atelier, en s’inspirant des tenues créées par le couturier Philippe Deverdieu, les participants deviennent Léonard, le coiffeur si prisé à Versailles, en réalisant sur mannequin, grâce à la technique du plissage, leur « pouf aux sentiments » ou, pour les plus expérimentés, le bustier le plus élégant
 
Conférence
mercredi 31 mai à 18h30 – gratuit
« Le tableau magique, Zémire et Azor vu par Antoine-François Saint-Aubert »,
par Vincent Vancayezeele, étudiant en master I Droit du patrimoine culturel au centre universitaire de Cambrai et Tiphaine Hébert, responsable du service conservation et commissaire de l’exposition.