Poète dont la seule ambition est de marcher dans les voies de ces grands ainés que furent Chénier, Lamartine et Casimir de la Vigne.
Petit-fils de meunier, fils d'un négociant, il perd son père à l'âge de trois ans. Après le remariage de sa mère avec monsieur Bazin, il fait ses premières études à Elbeuf, puis au lycée impérial de Rouen (Corneille y avait été jadis élève).
Il écrit alors vers et pièces avant d'obtenir une licence de droit à Paris. En 1870, la famille se réfugie à Gand.
En 1882, il est couronné par l'Académie Française pour son volume de vers "La jeunesse pensive" recueil dédicacé par François Coppé et préfacé par Sully Prudhomme.
En 1885, il s'essaye au théâtre avec "Conte d'avril", oeuvre joué à l'Odéon où il rencontre une comédienne Marie Barthélémy qu'il épouse en 1887. On peut admirer le portrait de Marie Dorchain au musée municipal de Cambrai.
Il écrit par la suite, sur commande, des "à propos" pour les théâtres. En 1894, un recueil de poésie "vers la lumière" lui vaut une récompense de l'Académie Française et la Légion d'Honneur. Membre dès 1914 de "l'Amicale de Cambrai" (association qui vient en aide aux Cambrésiens réfugiés dans la capitale), il devient membre d'honneur de la Société d'Emulation de Cambrai en 1926.
Très touché par la mort de son épouse en 1922, Auguste Dorchain termine en 1925 l'édition complète des oeuvres d'Alfred de Vigny puis un dernier ouvrage scénique joué à l'Odéon en 1929 "La revenante aux fleurs".
Le 3 mars 1929, il fait une ultime visite à Cambrai où il est invité pour l'inauguration de la salle des concerts. Il meurt victime d'un accident le 8 février 1930 à Paris. Il est inhumé au "Père Lachaise" après des funérailles triomphales en l'église Saint-Sulpice de Paris.