Mélange d'art et de science pour représenter les différentes ethnies de l'humanité.
Charles Cordier est né à Cambrai en 1827. Élève de Rude et ami de Garnier, Cordier travaille à l'opéra où il exécute les cheminées du grand foyer. Mais ce qui fait la renommée et la qualité de ses sculptures ethnographiques, ce n'est pas leur caractère exotique mais sa démarche quasi-photographique. S'intéressant à l'ethnologie, il se rend en Grèce, en Algérie et en Égypte d'où il rapporte des portraits en buste ou en médaillon des autochtones. Ses objectifs, qu'il s'agisse ou non de commandes de l'État pour la galerie d'anthropologie du muséum sont de représenter de façon la plus fidèle possible, les différentes ethnies de l'humanité. Et pour cela, il n'hésite pas à réaliser des sculptures polychromes.
On peut citer deux de ces chefs-d'oeuvre à savoir les portraits de "Saïd Abdallah" et de la Vénus Africaine comparable par sa qualité à la "Négresse" de Carpeaux. Ils appartiennent à la collection de la Reine d'Angleterre.
Il meurt à Alger en 1905 dans un très modeste pavillon loué dans les hauts d'Alger.Il avait dû vendre auparavant sa villa "Arabe" d'Orsay et sa villa "Mauresque" de Nice.