Charles-François Dumouriez-Dupérier
est né à Cambrai le 26 janvier 1739 au 24 de la rue du Petit Séminaire.

Fils de militaire, il étudie au Collège Louis le Grand à Paris. Il effectue ses premières armes lors de la Guerre de Sept ans et accède au grade de  capitaine. La paix revenue en 1763, il est vite chargé de diverses missions plus diplomatiques que militaires en Espagne, en Corse et en Suède. Ces missions plus ou moins bien négociées lui valent un séjour de six mois à la Bastille. Maréchal de camp en 1788, le nouveau roi Louis XVI, le nomme gouverneur de Cherbourg.

Ministre des Relations Extérieures puis de la Guerre en mars à juin 1792, il pousse à la guerre contre l’Autriche. Contraint de démissionner, il prend le commandement de l’armée du Nord. Le 20 septembre, il est sans conteste le principal vainqueur de la Bataille de Valmy mais laisse les Autrichiens et Prussiens battre en retraite ce qui attire sur lui les suspicions.

La Bataille de Jemmapes livre la Belgique à la République. Dumouriez repart pour Paris fin 1792 pour essayer de sauver Louis XVI mais apprend la rupture diplomatique avec l’Angleterre et la Hollande. La bataille de Neerwinden, où il est vaincu, renverse tous ses projets.

Face aux accusations qui l'accablent, il craint d'être appelé à la barre de la Convention, d'être arrêté et traduit au Tribunal Révolutionnaire. Il accepte les propositions qui lui sont faites par le prince de Cobourg de dissoudre la Convention et ainsi rétablir la Constitution.  Dumouriez passe alors dans l’autre camp entraînant avec lui son état-major mais ses soldats ne le suivent pas lorsqu’il veut marcher sur Paris pour sauver la patrie.

Déclaré « traître » par la Convention, chassé de partout, il mène alors une vie errante à travers l’Europe. Après avoir offert ses services à diverses puissances contre-révolutionnaires, il se fixe au Royaume-Uni et conseille le Ministère de Wellington et les guérilleros  espagnols sur les tactiques à adopter contre l'armée Napoléonienne.

A la Restauration, Dumouriez n’est pas autorisé par les Bourbons à rentrer en France. Il meurt le 14 mars 1823 dans le Comté de Buckingham dans l'indifférence générale et repose dans l’église de Henley-on-Thames.

Malgré un destin tout à fait particulier, le nom de Dumouriez figure parmi les 558 officiers inscrits sur l’Arc de Triomphe, en tant que vainqueur de Valmy.