Gustave Demeuldre est né à Cambrai le 16 octobre 1896.
Il est incorporé à l'appel de sa classe au 146ème Régiment d'Infanterie, le 12 avril 1915. Le 4 juillet 1917, il passe à l'aviation en qualité de mécanicien à la MF 63, l'escadrille de son frère Omer qui a déjà acquis une certaine notoriété et devient son mécanicien attitré. Gustave le suit au Plessis-Belleville, puis à la Spa 84 quand il est affecté en escadrille de Chasse.
En janvier 1918, leurs destins se séparent. Gustave veut devenir lui aussi pilote. Il sort breveté de l'école de Pau le 18 juin 1918 alors qu'entre-temps, il a appris la mort de son frère en service commandé. La guerre touche à sa fin alors qu'il évolue à la SPA 95 sur Spad XIII. Il aura effectué essentiellement des missions de convoyage.
Revenu à la vie civile, Gustave ouvre un garage de réparations automobiles avec son beau-frère, rue du Château d'eau à Cambrai mais passion oblige, il retourne à l'aviation.
Il reprend des leçons de pilotage à l’aérodrome de Douai-La Brayelle. En 1927, il obtient son brevet de transport public et entre comme pilote à la Compagnie "Air Union". Il sera alors amené à transporter de nombreuses personnalités sur les lignes régulières d’Air Paris-Lyon-Marseille et Paris-Londres. Il pilotera principalement la Limousine Bréguet 281T et le Bimoteur Lioré et Olivier 213, le célèbre « Golden Ray » construit à treize exemplaires.
Il ne connaîtra malheureusement pas la grande aventure "Air France" qui débutera en 1933. Le 17 septembre 1932, il est victime en Angleterre d'un accident qui lui coûte la vie. Il s'écrase un jour de brouillard à 6 km de la piste à l'approche de l'aéroport de Croydon à bord de l'ex-avion restaurant baptisé « LP Mouillard » transportant du frêt.
Son corps fut ramené par un LeO 213 à Douai-La Brayelle. Ses funérailles furent célébrées le 24 septembre à l'église St-Louis à Cambrai et son corps inhumé au Cimetière de la Porte de Paris.
Chevalier de la Légion d'Honneur à titre posthume, Gustave Demeuldre totalisait 2.500 heures de vol.